Résumé :
L’exemple est suffisamment rare pour devoir le montrer. Après Thérèse (1986), voilà un long-métrage de fiction d’Alain Cavalier qui, en raison de son contenu – la privation de liberté, la liquidation d’une population – abandonne dialogue et musique pour ne faire confiance qu’aux sons. Pourquoi une telle radicalité ? Comment ce principe peut-il tenir face à l’exigence de notre écoute insatiable, habituée à recevoir des films surchargés? De combien de sons a-t-on besoin pour faire « tenir » une image? Face à ce modèle, il faudrait consulter Une histoire du cinéma de Jean-Luc Godard pour interroger l’épaisseur de ses sons. Comment peut-on distinguer et choisir dans la masse sonore? Comment faire un parcours d’écoute, dans la multiplicité instantanée des données qui nous sont si souvent offertes par le mixage? Autant d’interrogations qui nous permettront de questionner l’hypothèse de l’épaisseur, d’une « verticalité » sonore cinématographique.
Date
18 octobre 2022
Durée
47 minutes(s) 13 seconde(s)
Avec
Daniel Deshays
Organisé par
Catherine Blangonnet, responsable de la mission pour l’audiovisuel de la Direction du livre et de la lecture, rédactrice en chef de la revue Images documentaires
Téléchargements
Les champs signalés avec une étoile (*) sont obligatoires