Qu’est-ce que lire ?
Mémoires du futur
Il s’agit d’appréhender les conditions de la mémorisation collective telle qu’a pu les déterminer la technique d’enregistrement qu’est l’écriture, celle-ci étant en premier lieu considérée comme une “technologie de l’intellect”, pour reprendre l’expression de Jack Goody. Par exemple, quelles sont les relations spécifiques entre le destinateur et le destinataire d’un énoncé lorsque celui-ci est écrit ? Et quelles en sont les conséquences quant au rapport du lecteur au texte, par comparaison avec ce que permettent les technologies analogiques et numériques ? Les conditions d’accès aux fonds d’oeuvres et d’informations subissent de profondes transformations, et de nouveaux types de fonds s’ouvrent. Ces transformations sont rendues possibles par la production de types de supports et d’interfaces sans cesse plus sophistiqués et “intelligents”, par lesquels se développent des techniques de lecture rapide assistée par ordinateur ou de macro-lecture. Quelles sont leurs conséquences quant à l’accès aux textes ? Ces “nouveaux instruments de la lecture” sont souvent aussi des instruments d’écriture, c’est-à-dire de traitement de données très diversifiées par leurs formes comme par leurs origines. Quelles qualifications le public de demain recevra-t-il à ces instruments ? Qu’est-ce que ces instruments lui apporteront ? Quel est le rôle de la bibliothèque à cet égard et quelles relations entretiendra-t-elle, dans ce contexte, avec le lieu traditionnel de qualification du lecteur qu’est l’école ?
03 décembre 1987
03 minutes(s) 08 seconde(s)
Alain Lelu
Evelyne Martin
Bernard Stiegler
Eliseo Veron
Jean-Pierre Balpe
Jacques Derrida
Marc Guillaume
Myriam Revault d’Allonnes
Jean Bazin
Jean Bottero
Christian Jacob, directeur de recherche
Francine Figuière
Annie Meyer
Francine Figuière
Publié le 16/01/2007
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