Résumé :
Renaud Dehousse s’inscrit dans une vision très différente de Paul Thibaud, non philosophique mais inductive. Au préalable, il confirme que les institutions européennes souffrent effectivement d’un déficit démocratique dans leur organisation, dans leur intelligibilité, dans leur fonctionnement politique. Il réfute cependant la manière de traiter ces questions dans la mesure où l’Europe n’est pas un Etat et ne peut donc s’y comparer, et que l’Europe n’est pas une fin en soi mais un instrument. Après quoi, il tente cependant de démontrer en quoi l’intégration européenne pourrait être une valeur ajoutée en termes démocratiques. Dans un contexte de souveraineté limitée et d’interdépendance (système monétaire, défense, etc.), l’action en commun peut en effet être positive aussi bien en matière d’efficacité qu’en matière démocratique. Enfin, si le “consensus” européen s’oppose à l’établissement d’un gouvernement européen démocratique, il est par là-même plus attentif à des intérêts minoritaires que les systèmes majoritaires vont ignorer.
Date
11 mai 2007
Durée
23 minutes(s) 18 seconde(s)
Avec
Renaud Dehousse
Animé par
Jean Quatremer
Document joint :
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