Appartient au cycle : Un siècle à écrire : Jeunes littératures européennes
La question de Dieu
Un siècle à écrire : Jeunes littératures européennes
Aurait-elle fait son deuil des représentations ancestrales du divin, la littérature n’en aura jamais fini avec la question de Dieu, pas plus qu’avec celle de la transcendance à travers le Verbe qui est sa matière même. Si le temps des romanciers ouvertement attachés à une confession, le temps des Mauriac ou des Bernanos, est sans doute révolu, la question de Dieu ou de sa mort hante de nombreux écrivains, qui refusent de s’en tenir à l’épais matérialisme contemporain. Au-delà d’une problématique religieuse, c’est l’interrogation sur les notions du bien et du mal, et la question du Visage d’un Autre à qui s’adresser, celui qui réunit ou transcende tous les autres, que ne cesse de sonder la littérature, aujourd’hui comme hier. Elle le fait désormais en aveugle, dans un monde privé de certitudes partagées, sans qu’aucun Virgile ne puisse plus lui ouvrir le chemin de l’outre-monde.
26 mars 2001
Publié le 16/01/2007
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