Résumé :
La première des violences faites aux femmes est encore celle qui consiste à les rendre “invisibles”. A ce titre, le XXe siècle fut marqué en France par une révolution des relations hommes-femmes : 78% des femmes de dix-neuf à quarante-cinq ans travaillent maintenant, contre 82% des hommes. Mais elle n’a pas touché de la même manière tous les milieux sociaux. Des discriminations héritées des traditions sexistes persistent, et ce particulièrement pour des femmes issues de l’immigration. Vivre en France n’implique pas toujours une amélioration de leur condition, induisant au contraire de nouvelles tensions. S’affranchir d’un mariage forcé relève ainsi, juridiquement et socialement, d’un parcours du combattant où les soutiens institutionnels se font rares. De l’historique “Marche des Beurs”, de 1983, à celle des “Ni putes ni soumises, en 2003, l’égalité des Français et des Françaises de toutes origines avance à petit pas. Les progrès restent fragilesdans une République qui, tout en voulant se prémunir contre les “communautarismes”n be craint plus depuis peu de pratiquer la discrimination positive en faveur des femmes… Une chance peut-être, pour ces mouvements de pionnières, décrits et analysés dans le nouveau numéro de la revue “Hommes & Migrations” à l’occasion de la parution duquel se déroule cette rencontre. Toutes défendent le droit spécifique des femmes d’origine étrangère à devenir “visibles”.
Date
19 mars 2004
Durée
02 heure(s) 07 minutes(s) 16 seconde(s)
Avec
Gaye Petek
Françoise Guillemaut
Horia Kebabza
Animé par
Philippe Dewitte
Organisé par
Florence Verdeille
Documents joints :
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