Résumé :
Dans le 3e tome de sa monumentale étude sur le temps et la technique, “Le temps du cinéma et la question du mal-être”, le philosophe Bernard Stiegler montre comment et pourquoi les dispositifs de production des symboles, qui relevaient jusqu’alors des sphères de l’artistique, du théologique, du juridique et du politique, sont désormais totalement absorbés et organisés par les industries culturelles qui contrôlent hégémoniquement ce qui nous constitue comme conscience : les flux temporels. Dans son dernier ouvrage : “Dieu, un itinéraire”, le philosophe et médiologue Régis Debray, après avoir analysé systématiquement la genèse du monothéisme à travers les supports de son esprit et en mobilisant une immense documentation, s’interroge ainsi pour finir : “Que doit faire l’Ordinateur d’origine face aux ordinateurs tout court ? se transformer bien sûr… On peut attendre des réseaux de demain un e-God, just in time, commutable, à télécommande et sans copyright”. Ces deux approches, très différentes, mais qui partagent l’a priori d’une matérialité constitutive de l’esprit, reposent, en les éclairant d’un jour nouveau, la question des représentations, de l’aliénation des consciences, de la place et du rôle des techniques, et au bout du compte, la question de notre rapport au mal aujourd’hui.
Date
22 février 2002
Durée
01 heure(s) 51 minutes(s) 40 seconde(s)
Avec
Régis Debray
Bernard Stiegler
Gérald Grunberg
Animé par
Françoise Gaillard
Organisé par
Emmanuèle Payen-Wouts
Document joint :
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