Appartient au cycle : Les pouvoirs du théâtre
Le théâtre comme “grand commentaire” de la société
Les Pouvoirs du théâtre
Où en sommes-nous aujourd’hui avec l’idée -ou l’idéal- d’un théâtre critique ? A la Libération et dans les années cinquante, le TNP de Vilar, le Berliner Ensemble de Brecht ou le Piccolo Teatro de Grassi et Strehler ont porté l’exemple d’un théâtre citoyen, d’un théâtre de dimension politique, en prise sur la vie sociale et visant à l’élucidation voire à la transformation de cette dernière. La revue Théâtre populaire (1952-1964) a puissamment contribué -en particulier à travers les textes de Roland Barthes et de Bernard Dort- à entretenir cette idée d’un théâtre qui soit le “grand commentaire ” de la société… Cependant, Brecht, peu à peu, est devenu un classique. Les classiques -que Vilar et Brecht s’étaient ingéniés chacun à sa manière à actualiser- ont fait l’objet de “lectures” et “relectures” qui les ont de plus en plus éloigéns de toute réalité au présent. La glose plus ou moins savante s’est substituée au commentaire actif et critique. Autour du metteur en scène Jacques Lassalle, on s’interrogera sur la pertinence, hier et aujourd’hui, de cette fonction critique du théâtre naguère exaltée par Bernard Dort et Roland Barthes.” (Jean-Pierre Sarrazac)
29 janvier 1996
Publié le 16/01/2007
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