Résumé :
Comment recevoir aujourd’hui l’émerveillement et l’effroi tout ensemble des spectateurs de la première séance du cinématographe Lumière ? Quelle était cette peur, cette surprise? Le cinéma s’est fondé sous le double signe du spectaculaire et de l’infra-visible : la locomotive surgissant sur l’écran et la tremblée des feuilles aux arbres du jardin. À partir de la projection de quelques-uns des films Lumière, cette séance inaugurale entend prendre acte des ambiguïtés qui marquent la naissance du cinématographe : entre « documentaire » et « fiction », entre science et magie, entre illusion et doute. D’emblée, les principaux paramètres de ce qui s’appellera plus tard « cinéma » sont posés dans leur ambivalence: le cadre est un cache, la profondeur de l’image une illusion, le mouvement lui-même un artefact et la caméra une bien drôle de machine… Nous tenterons de mesurer à la fois la distance qui sépare le spectateur d’aujourd’hui de celui des premiers films, et ce qu’ils ont – encore – en commun.
Programme :
Cet épisode a été préparé par Catherine Blangonnet Introduction : Nathalie Nosny Avec : Jean-Louis Comolli Réalisation : Michel Bourzeix et Catherine Blangonnet Musique : Variations Goldberg, BWV. 988 – Variatio 18. Canone alla Sexta. a 1 Clav. (Musopen) Ce podcast a été enregistré dans les espaces du Centre Pompidou.
Date
25 mai 2022
Durée
01 heure(s) 19 minutes(s) 47 seconde(s)
Avec
Jean-Louis Comolli
Organisé par
Catherine Blangonnet, responsable de la mission pour l’audiovisuel de la Direction du livre et de la lecture, rédactrice en chef de la revue Images documentaires
Téléchargements
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